The Fall

 
 

Horizon

 

Altération

23’

Musique : Florent Colautti

Construite autour de diverses matières aquatiques et de la rencontre entre le vidéaste Julien Paumelle et le compositeur Florent Colautti, cette œuvre vidéo invite à plonger dans une vision macroscopique des divers états du cycle de l'eau.

Sous une forme artistique et conceptuelle, elle évoque les diverses problématiques écologiques liées à l'eau ; notre mode de vie moderne provoque le réchauffement climatique et les pollutions dont nous commençons à subir les conséquences... En fragmentant le cycle naturel de l'eau pour en proposer une composition, Alteration propose une interprétation esthétique et artistique sous la forme de tableaux vivants, d'images en mouvements.

A l'aide d'un objectif macroscopique puissant, par un changement d’échelle, un « zoom » dans la matière, Julien Paumelle offre divers points de vue sur la matière « eau » et nous invite à un voyage contemplatif. Par un effet de détournement de la matière il « invite » à se perdre dans l'élément, à montrer les divers états de l'eau dans des échelles inhabituelles. L'effet macroscopique donne à découvrir et regarder la qualité plastique de la matière « eau ». Hypnotique et contemplative, l'oeuvre questionne sur la contradiction entre esthétique et désastre écologique.

« Le glaçon devient iceberg, le verre d'eau devient océan », ainsi Alteration, dans une temporalité, une échelle et une vision de la matière macroscopique, reflète les phénomènes d'altération que subit l'eau au niveau global.

En focalisant le point de vue, l'oeuvre détaille les transformations, les dégénérescences, les mutations physique de l'eau, et donne à admirer sa richesse picturale.

 
 
 
 
 

L’Âme de la Forêt

2010, 30’

Musique : Florent Ghys et Brice Tillet

A la route succède la piste. Au sentier, le royaume des ombres : plongée dans le sauvage. La voie qui mène au fleuve se trouve dans l’invisible.

Past the road lies the track. Beyond the path, the realm of shadows : step in the wilderness. The way to the river is to be found in the invisible.

Seul en forêt, l’animal tapi en moi me submerge. Mes sens se tendent. C’est mon instinct qui guide mes pas comme sur la piste d’une proie. Tous les pores de mon corps absorbent les énergies qui m’entourent. La transe m’envahit. Tout se mèle. L’âme de la forêt m’embrasse …

La texture visuelle et sonore de «l’Âme de la Forêt» invite à vivre une expérience sensorielle, une métamorphose, le passage de l’autre côté de la frontière avec l’invisible.

Alone in the forest, the animal inside overwhelms me. My senses sharpen. My instinct is guiding my footsteps as if trailing prey. Every pore on my body is breathing in the energies around me. I am overcome by a trance. everything is blending. the forest soul is embracing me...

The sound and visual texture of “Forest Soul” take you on a sensory experience, a metamorphosis, the path to the other side of the border with the invisible.

 

Insectes

2008, 37’

Allongé dans l'herbe au fond du jardin, je constate que mes yeux ne voient pas net à moins de 10 cm quand ma petite caméra fait le point à 2 mm.
L'outil devient caméra-oeil, et par un changement d'échelle de perception me permet de pénétrer à l'intérieur du territoire des insectes.
Non pas afin de les contempler en spectateur invisible, mais pour entrer en contact avec eux.
En me débarrassant des conventions esthétiques, je lâche prise, oublie l'outil, le cadre, pour me perdre dans une nouvelle subjectivité.
J'ai brisé la frontière habituelle entre les mondes.

Nuit des Musées 2011 au Museum d’Histoire Naturelle de Paris

 
 
 
 

Shi Min

Année : 2005, Durée : 28’

Shi Min (traduction chinoise de citadin) fut tourné dans les grandes villes chinoises de Shanghaï, Beijing, Hangzhou et Xian. J'ai tenté par le montage de retracer l'évolution de mon regard au cours de ma découverte de la Chine. Ce regard est d'abord distant, fait de clichés, de préjugés et de fantasmes ; le film commence par le rève que je fais dans l'avion avant d'arriver. Puis le film passe par plusieurs stades de visions de la société urbaine chinoise. Ce que je vois n'est d'abord qu'un flux puis je me focalise progressivement sur l'individu lui-même, dans toute son universalité.